Comment rédiger une auto-évaluation professionnelle ?

Comment rédiger une auto-évaluation professionnelle ?

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L’auto-évaluation professionnelle, ou self assessment dans sa version anglaise, est un exercice intéressant pour juger son propre travail en amont de l’entretien annuel avec son supérieur hiérarchique. Objectif : faire le point sur ses compétences professionnelles, mais aussi sur son savoir-être en entreprise. Rédiger une auto-évaluation professionnelle demande de faire preuve de justesse, un bon moyen de prendre conscience de ses aptitudes réelles pour en discuter de manière objective avec son manager.

Au travers de cet article, Supermood vous accompagne dans la mise en place de votre auto-évaluation professionnelle. Quelques exemples concrets vous permettront de réaliser cet exercice avec brio.

Qu’est-ce qu’une auto-évaluation professionnelle ?

L’auto-évaluation professionnelle est un processus qui précède l’entretien annuel ou entretien d’évaluation. Il permet au salarié de se préparer à l’échange avec son ou ses managers, en mettant sur la table les sujets qui doivent être abordés au cours de cette rencontre. 

En effet, les managers ont pour devoir de garantir le “sans-surprise” de l’entretien annuel. Cela signifie qu’ils doivent tenir leurs équipes informées des points qui seront débattus au cours du tête-à-tête. Cependant, les salariés peuvent aussi s’appuyer sur ce principe ! Tout le monde gagne à ce que l’entretien annuel ait été préparé en amont.

Rédiger une auto-évaluation, quels sont les avantages ?

Nous l’avons évoqué rapidement : outre le fait de préparer et d’encadrer le fameux entretien annuel, se prêter à l’exercice de l’auto-évaluation permet de prendre conscience de sa valeur, c’est-à-dire de ses points forts (sur le plan technique et humain) mais aussi de ses points faibles.

En fait, en jouant sur l’objectivité (avec un exemple concret de situation professionnelle accompagné de données quantitatives sur les performances du collaborateur), le manager et le managé réduisent les biais cognitifs qui interviennent naturellement dans un échange à l’oral. Le but ? S’appuyer sur des ressources objectives, claires et sans filtre pour saluer les réussites et identifier des axes d’amélioration.

Pour les managers, l’auto-évaluation professionnelle réunit aussi un grand nombre d’avantages. En particulier celui de les recentrer sur des faits objectifs afin de jauger les performances et les aptitudes personnelles et professionnelles de chaque collaborateur en toute lucidité. Ainsi, malgré les nombreuses responsabilités imposées par leur statut, ils peuvent évaluer les réalisations de chaque collaborateur.

Bien rédiger son auto-évaluation : 3 conseils essentiels

Votre manager ou directeur vous demande d’évaluer vous-même vos compétences et votre évolution au sein de l’entreprise ? Vous craignez de vous juger trop sévèrement ou, au contraire, d’être trop clément envers vous-même ?

Certes, l’auto-évaluation, quel que soit le contexte dans lequel elle est réalisée, est un exercice difficile. Cependant, quelques fondements peuvent vous aider à la mettre en place efficacement.

Avant de vous lancer, demandez à votre manager de vous fournir une trame à remplir pour guider votre exercice d’auto-évaluation. Celle-ci peut prendre la forme d’un tableau à remplir. Si votre supérieur préfère que vous réalisiez votre auto-évaluation sans support, veillez à prendre le temps de faire le point avec lui sur ce qu’il attend de cette préparation.

En effet, le contexte d’exploitation de l’auto-évaluation a son importance. Certains managers se servent du bilan rédigé par leurs collaborateurs uniquement pour donner de l'impulsion à l’échange, tandis que d’autres peuvent s’appuyer sur ce qui y est présenté pour prendre une décision importante dans la suite de votre carrière (une augmentation de salaire et/ou une promotion). En bref, considérez bien sa propre vision de cet exercice un peu particulier et prenez en compte la relation que vous entretenez avec votre manager pour construire une auto-évaluation la plus efficace possible pour le bon déroulement de l’entretien annuel.

Conseil n°1 : Prenez des notes, tout le temps, partout ! 

« Les paroles s’envolent, les écrits restent ». L’adage est particulièrement véridique dans l’univers professionnel. Cependant, attention, il n’est pas question de conserver des écrits pour mener un procès d’intention à votre collègue ou à votre manager, mais simplement de vous permettre de vous souvenir de situations réelles que vous n’auriez pas retenues sans les noter. Car, oui, l’entretien annuel porte sur une année entière. Il en va donc de même pour l’auto-évaluation.

Concrètement, vous n’avez pas besoin de tenir un journal de bord quotidien pour garantir l’objectivité de votre auto-évaluation professionnelle. Notez vos réussites, mais aussi vos doutes sur des moments forts, comme la fin d’un projet qui vous a été confié, par exemple. Pensez à intégrer des données quantitatives et objectives dans vos notes : des dates, des indicateurs de performance, des durées pour estimer le temps passé sur vos missions, ou encore des indicateurs relatifs au budget.

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Conseil n°2 : Adoptez une posture juste et professionnelle

L'honnêteté fait partie des soft skills les plus importantes en entreprise. Mais, qu’en est-il de l’honnêteté envers soi-même ? Plus difficile, n’est-ce pas ? Pourtant, adopter une posture honnête et juste est essentiel pour réussir votre auto-évaluation professionnelle et orienter votre futur entretien professionnel dans la bonne direction.

Pour préparer votre auto-évaluation, nous vous conseillons d’adopter une posture professionnelle, même si cet exercice consiste en un drôle de tête-à-tête… avec vous-même. Avoir la posture d’un pro’, cela signifie oser se regarder en face en n’ayant pas peur d’être positif envers soi-même, sans non plus faire l’éloge de ses extraordinaires compétences et de ses qualités humaines inégalables.

Alors, comment faire ? En utilisant le principe du fast-checking. Pour rester dans l’objectivité, reprenez les faits décrits dans vos notes annuelles, et cochez celles qui représentent pour vous une expérience plutôt positive. Reliez chaque situation à un indicateur quantitatif. Par exemple : tel projet a selon vous été une réussite, puisque le client, un gérant de site e-commerce, a augmenté son panier moyen de plus de 25 %.

Checker ses réussites ok, mais comment souligner ses défauts sans s’accabler ? Chez Supermood, on vous conseille d’apprendre à manier l’art de la reformulation. Concrètement, il est inutile voire contre-productif de prendre le bâton pour vous faire battre en racontant une situation dans laquelle vous jugez avoir échoué. Pour montrer à votre manager que vous cherchez sans cesse à vous améliorer, formulez des phrases positives, par exemple : « Je dois encore m’améliorer sur ce point », « J’aimerais parvenir à tel objectif la prochaine fois ».

Enfin, sachez énoncer vos besoins. Il s’agit d’un point souvent mal maîtrisé par un grand nombre de salariés, qui ont peur de passer pour des quémandeurs. Besoin d’une formation professionnelle pour combler les lacunes que vous avez relevées ? Faites-en part lors de votre évaluation professionnelle, en montrant en quoi cette dernière va servir les intérêts de l’entreprise. À l’étroit dans vos missions ? Sachez présenter clairement vos objectifs professionnels, même si cela signifie demander de nouvelles responsabilités, voire une promotion.

Conseil n°3 : aimez les chiffres

L’amour des chiffres n’est pas le fait de tous les métiers, on vous l’accorde. Néanmoins, avoir recours à des données tangibles est le meilleur moyen de renforcer la portée des faits.

Que ce soit pour demander une promotion ou un budget supplémentaire pour réaliser vos missions, parler chiffres est gage de crédibilité.

Vous vous demandez quelles données mettre en avant pour valoriser vos compétences professionnelles et personnelles ? Misez sur des incontournables, valables dans tous les métiers : le respect des délais sur vos projets et la qualité de votre travail. Le plus important ? Des chiffres, des chiffres, et encore des chiffres !

Bien entendu, les indicateurs à privilégier varient selon votre métier. C’est la raison pour laquelle nous vous conseillons de vous appuyer sur les notes que vous avez prises tout au long de l’année, et de sélectionner les KPI (indicateurs clés de performances) les plus pertinents au regard de ce que vous cherchez à prouver.

En bref, quantifiez le plus possible votre propre auto-évaluation professionnelle. Vous vous confronterez forcément à des écarts de perception au moment de l’évaluation annuelle. Vous pourrez alors réobjectiver la conversation (ou le débat) pour faire pencher la balance en votre faveur.

Rédigé par
L'équipe Supermood
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