Comment mesurer la charge de travail d’un salarié ?

Comment mesurer la charge de travail d’un salarié ?

Management
Prêt à vous transformer avec vos équipes ?Découvrez notre solution maintenantDemandez une démo

La charge de travail est un indicateur essentiel pour les professionnels des ressources humaines. Celle-ci a un impact direct sur la motivation du collaborateur, et donc sur l’attractivité et les performances de l’entreprise.

Face aux changements actuels dans l’organisation du travail (avec le recours au télétravail notamment), la question de la charge de travail devient un enjeu stratégique pour les structures dont l’objectif est d’attirer et de retenir les talents. Pour les salariés, une charge de travail équilibrée est une garantie de bonne santé mentale.

Plus que jamais, les responsables RH ont besoin d’outils efficients pour mesurer la charge de travail de leurs salariés, et ainsi la prendre en compte dans les actions mises en place pour lutter contre les risques psychosociaux.

Dans cet article, Supermood fait le point sur les critères à considérer pour évaluer la charge de travail d’un salarié, et ainsi mettre en lumière une éventuelle surcharge de travail.

Charge de travail : une définition en 3 dimensions

La notion de charge de travail est souvent interprétée hâtivement comme la quantité de travail confiée à un collaborateur. Pourtant, il est plus juste de la définir comme l’ensemble des sollicitations requises pour réaliser un travail, ou une tâche. De fait, la charge de travail peut être physique, intellectuelle ou mentale… mais elle est généralement les trois à la fois !

Plus encore, on peut considérer que la charge de travail revêt 3 dimensions, en fonction de l’angle avec lequel on l’étudie. Alors, enfilez vos lunettes 3D, on vous explique :

  • D’un côté, la charge prescrite. C’est la théorie, ce que dit la fiche de poste du salarié. Quand ce dernier est embauché, l’entreprise formule des attentes, des objectifs à atteindre. La charge de travail prescrite représente en quelque sorte le périmètre du poste de travail.
  • De l’autre : la charge réelle. Il s’agit de la charge de travail effectuée par le collaborateur. Souvent, de nombreuses tâches invisibles rendent la charge de travail réelle plus conséquente que la charge prescrite.
  • Enfin, la charge perçue. C’est la charge de travail via les lunettes du salarié. Elle ne correspond pas toujours à la charge réelle, car de nombreux facteurs influencent la perception subjective d’un collaborateur, par exemple les conditions de travail.

Évaluer la charge de travail d’un salarié : les critères à considére

Lors des entretiens annuels d’évaluation ou via un feedback régulier, les managers et les membres de l’équipe RH ont le devoir de mesurer la charge de travail de leurs salariés. Une évaluation juste et objective du travail réalisé est le meilleur moyen d’offrir une expérience collaborateur de qualité à l’ensemble de ses effectifs.

Mais alors, quels critères intégrer dans ses outils de mesure pour bien considérer la charge de travail et ainsi en faire un sujet de prédilection du dialogue social ?

Le temps de travail du collaborateur

Le temps de travail semble être le facteur le plus évident pour jauger la charge de travail d’un salarié. Plus précisément, l’équilibre entre le temps de travail et le temps de repos est le premier indicateur de la charge de travail qui incombe à un salarié.

Cependant, ce facteur présente une limite : il s’agit d’une donnée théorique, voire uniquement contractuelle. Bien entendu, l’employeur est tenu de respecter les temps de repos prévus au contrat de travail du salarié, mais est-ce toujours le cas ? L’étude menée par l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT) a prouvé le contraire : 73 % des salariés en télétravail subiraient un stress trop important en raison d’une charge de travail élevée.

De plus, le temps de travail ne prend pas en compte des critères comme l’intensité du travail, le niveau de responsabilité ou encore la situation personnelle et familiale du salarié.

Le périmètre des objectifs professionnels

L’effort à fournir pour atteindre les objectifs fixés par ses supérieurs hiérarchiques conditionne grandement la perception de sa charge de travail. C’est pourquoi les responsables RH ont tout intérêt à inciter les managers à définir des objectifs à la fois atteignables et challengeant. Et c’est là toute l’ampleur du défi !

Pour cela, un feedback régulier est vivement encouragé. Il permet au manager de prendre conscience de la charge de travail demandée au salarié, et ce tout au long du projet. Ce dernier peut aussi s’assurer, en cours de route, que son collaborateur dispose de toutes les ressources nécessaires à la bonne conduite de sa mission, de manière à lui éviter une surcharge inutile de travail (le fait de trouver un outil de travail, par exemple).

En outre, une communication continue entre le manager et ses équipes permet de réagir rapidement en cas de crise ou d’urgence, sans pour autant impacter directement la charge de travail des salariés. Bien que certaines situations ne puissent pas être totalement anticipées, étaler la charge de travail permet de réduire la pression mise sur les épaules d’un collaborateur à un moment T.

Enfin, quel est l’intérêt de formuler des objectifs si l’on passe au suivant sans célébrer leur atteinte ? C’est au manager de prendre le temps de reconnaître les efforts de chaque collaborateur et de souligner ses performances. Ces bonnes pratiques représentent les fondamentaux d’une bonne qualité de vie au travail et peuvent véritablement faire la différence sur la charge de travail perçue par les salariés. Si le salarié perçoit plus objectivement sa charge de travail, le manager peut aussi mieux la mesurer !

CTA livre blanc Mesurer et développer l'engagement collaborateur

L’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle

Le principal impact de la généralisation du télétravail ? Une dissociation de plus en plus floue entre vie personnelle et vie professionnelle. Pour les managers, le risque est de ne plus parvenir à quantifier la charge de travail de leurs équipes, jusqu’à leur confier toujours plus de tâches sans se rendre compte de leur impact sur la charge mentale et productivité des équipes. Pour les salariés, le risque principal d’un mauvais équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle est un stress chronique, pouvant occasionner un burn-out.

Ainsi, pour prendre en compte la notion d’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle dans la mesure et la régulation de la charge de travail de leurs équipes, les managers ont tout intérêt à favoriser au maximum le dialogue. Par des mesures concrètes, comme la mise en place de plannings qui intègrent les impératifs personnels des collaborateurs, ils peuvent à la fois optimiser la charge de travail et mieux la comprendre, pour la mesurer de façon plus objective.

CTA livre blanc Comment réinventer l'expérience employé

Rédigé par
L'équipe Supermood
L'équipe Supermood
Partager l'article